Les enjeux du football en Chine

date_range 27 Décembre 2019

Soucieuse de son image ternie par ses politiques et son régime obscur, la Chine souhaite améliorer son soft power. Outre le cinéma, la conquête de l'espace et son investissement dans les jeux olympiques, quoi de mieux pour la Chine que de partir à la conquête du sport le plus regardé au monde ?

La Chine souhaite devenir une vraie nation du football. Jusqu'à aujourd'hui, sa sélection nationale est très faible (76e au classement FIFA en 2019) et est dépassée par le Japon et la Corée du Sud. Aussi, seul l'attaquant Wu Lei évolue dans l'un des cinq grands championnats d'Europe, ici l'Espanyol en Liga. Mais le pays investit massivement afin de remédier à ce problème. Ses projets sont colossaux : des milliers d'écoles de foot sont créées à travers le pays pour former les joueurs dès le plus jeune âge et ce en grand nombre. De nombreuses académies et infrastrucures modernes sont construits pour les encadrer et les former au mieux. La Chine n'hésite pas à faire venir des entraîneurs et tacticiens réputés, venant surtout du Real Madrid, pour aider les joueurs à évoluer au top niveau.

De plus, pour donner de l'ampleur à sa Chinese Super League, les clubs recrutent des joueurs européens pour des sommes hallucinantes. C'est cas de joueurs en fin de carrière comme Iniesta ou Hulk, mais aussi de joueurs talentueux tels que Witsel ou Carrasco. Enfin, ces clubs n'hésitent pas à piocher au Brésil de jeunes pépites, et ce aussi dans un but national, car la Chine souhaite les naturaliser afin qu'ils jouent pour leur équipe nationale et ainsi lui donner davantage de prestance à l'international. Le but de la Chine en se renforçant son influence est également de pouvoir organiser la coupe du monde 2030, ce qui lui pourrait lui donner une meilleure image aux yeux du reste du monde.

Mais il y a un problème : la Chine n'est pas un pays ancré dans la culture du foot, contrairement à des pays comme le Brésil ou l'Angleterre. Les jeunes sont socialisés par la culture de leur pays qui est totalement différente de la culture européenne ou latinoaméricaine. Si l'éducation est très bonne, les jeunes joueurs manquent souvent du grain de folie qui soulève les foules. Il s'agit d'un manque de passion exprimée par des joueurs réservés ; mais il y a surtout des problèmes de communication, dus à la culture et à l'éducation chinoise qui favorisent la compétition et l'individualisme là où le football prône le collectif., et c'est sur ce point que les entraîneurs madrilènes doivent essentiellement travailler.

 

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